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Pérégrinations urbaines

   Dans cette série de dessins, je mixe collage de gommettes, typographie et aquarelle en mêlant de façon empirique divers matériaux et techniques picturales. Leur rencontre sur le blanc du papier agit comme un révélateur d'images, ce qui me permet d'être réactive aux mouvements même des éléments. Bien sûr le choix des matériaux n'est pas neutre. Les gommettes et autres dérivés collants sont des stéréotypes visuels pour désigner l’activité urbaine. Il s'agit pour moi de créer un grand encombrement visuel se rapprochant de l'effervescence de la cité...et d'inventer, par le dessin, des modalités d'interventions jubilatoires.

   Le dessin naît pour moi de la possibilité de mettre en mouvement quelques uns des leitmotive de la vie contemporaine. En les énumérant tout à trac, cela produit une suite : information, communication, mondialisation, densification, concentration, urbanisation. Et l'on comprendra que le dessin ait d'autres projets que celui de théoriser des notions empruntées au vocable économique et politique.

   Il n'empêche que le climat ambiant étant ce qu'il est, il instaure un mode de vie contraignant propice à toutes sortes de transgression. La gageure du dessin est de prendre assez de distance avec la réalité afin de mettre en turbulences divers matériaux (gommettes, autocollants, encre ,huile, stickers, aquarelle) qui génèrent leur propre complexité.

   Et comme on dit au cinéma, toute ressemblance avec la réalité serait purement fortuite. Le dessin, tel un organisme qui broie et régurgite tous les écueils, trouve en lui-même sa propre respiration. Du moins c'est l'intention.

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