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Plantes extrudées

   Le champ des nouvelles technologies est un environnement source de profondes mutations. Il happe le corps et la pensée, et nous devient comme une seconde nature. Coincé entre l’écran et le clic de la souris, le corps perd la substance des choses et se désincarne dans le flux numérique. L’écran nous fait basculer sans cesse du réel au virtuel.

     Je me demande comment ramener de la vie.

    À l’ère du numérique, de l’Internet et des réseaux de communication, je ressens la nécessité de tisser des liens entre l’univers de l’écran, qui génère de nouveaux comportements et le « dehors » qui reste notre « nature » référentielle.

   Aussi l’arborescence des plantes, les rhizomes, les racines qui sont des formes naturelles m’inspirent de dessiner pour trouver une échappatoire.

   En dessinant des feuilles et des arbres sur un écran d’ordinateur, je combine la nature et la technique pour réaliser des motifs graphiques en forme d’excroissance. Leur force expansive donne de la vitalité et un sentiment de liberté.

   Très vite, cela devient un jardin exotique et hybride qui trouve sa matérialité hors de l’écran, sur un support tangible des volumes en puzzles.

   Avec ce dispositif, je fais du volume, le support du dessin numérique, pour l’ancrer plus durablement dans l’espace. Un peu comme s’il était rempoté dans la réalité. Un arbre à besoin, pour croître, de sa mère nourricière, la terre.     

   Les volumes construits en formes de puzzle jouent sur l’idée d’une nature expansive.

  Ils ne donnent pas à voir un ensemble construit et fini, comme dans le traditionnel jeu de puzzle, mais l’image inachevée d’une excroissance qui va de l’écran à la terre ferme.

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